C’est dans une grande pièce de son appartement, dédiée à son activité, que Juliette me reçoit. L’odeur du cuir et de la colle emplissent toute la pièce, de grandes étagères ploient sous le poids de peaux et de qualités de cuir de toutes tailles et de toutes couleurs.

L’artisane se met à l’oeuvre devant l’une de ses machines. Tout à son ouvrage, elle m’explique que lorsqu’elle était jeune fille au pair à l’étranger, elle a fait la rencontre de maroquiniers, sans savoir à l’époque qu’elle partagerait un jour leur passion et leur métier. Elle me parle aussi de son parcours, de son passage par l’école Grégoire Ferrandi à son travail dans de grandes maisons françaises, puis de son installation à Rouen où elle crée, en 2014, l’Atelier Julno.

Je passe ainsi tout l’après-midi avec Juliette, immortalisant chacun de ses gestes, méticuleux et précis, témoins en mouvement de la maîtrise de son art, créateurs d’une oeuvre qu’elle ne quittera jamais des yeux.