Je rencontre Lucie dans son atelier, au sous-sol de sa maison. Je tombe en adoration de l’atmosphère régnant dans cette pièce qui, en apparences, n’est pas comble de promesses. Elle me répète alors inlassablement, depuis la fenêtre devant laquelle elle s’est installée : “je ne suis pas sûre que les photos donnent grand chose ici”. Biais cognitif s’il en est un, pour moi, le temps semble s’arrêter et je l’observe composer bouquets et boutonnières, assembler fleurs et feuillages à la lueur du jour dans un entrelacs de mouvements délicats. Elle me confesse qu’elle se plaît à photographier ses créations, confidence qui ne fait qu’ajouter à l’unicité de ce moment particulier que nous vivons et dont je garde aujourd’hui un précieux souvenir